Exclusion

Le 3 octobre 1940, Vichy promulgue le premier Statut des Juifs. Il instaure la notion de «race juive», l’interdiction d'exercer certaines professions et marque le début des lois antijuives. Le 2 juin 1941 sont promulgués simultanément le deuxième Statut des Juifs et une loi ordonnant leur recensement en zone non occupée. Ces mesures d'exclusion aboutissent à leur internement dans des camps ou des Groupes de Travailleurs Etrangers.

France Eisenman Bordelaise, elle évoque le jour de l'année 1942 où il a fallu aller chercher l'étoile jaune. Elle raconte comment des marchandes du marché des Grands Hommes de Bordeaux bravent l'interdiction faite aux Juifs d'aller au marché en portant à sa famille, sur le pas de la porte, parfois gratuitement, ce dont elle avait besoin. (7 AV 42)	Luba Sinclair Sa famille, évacuée de Haguenau (Bas-Rhin) en mai 1940, part à La Châtre (Indre) puis est internée au camp d'Agde (Hérault) en décembre 1940. Elle raconte comment elle a obtenu leur libération auprès du préfet de l'Hérault. Elle parle enfin de l'incorporation de son père, Léon Tatarkowski, au 665e GTE de Soudeilles (Corrèze). (7 AV 55)
Béatrice Miropolski Strasbourgeoise, elle est réfugiée avec sa famille à Tourtoirac (Dordogne). Elle évoque l'incorporation de son père, Srul Miropolski, au 665e GTE de Soudeilles puis son passage dans la Résistance en Corrèze et l'intégration de son oncle, Paul Chrapaty, dans l'organisation Todt à Marseille, d'où il est déporté, le 15 mai 1944, à Kovno ou à Reval, par le convoi n° 73. (7 AV 41)	Benjamin Rapoport Il est transféré, en août 1942, du camp de Vernet à celui de Drancy, puis, déporté à Auschwitz le 19 août 1942, par le convoi n° 21. Il évoque les conditions de vie au camp de Drancy. (7 AV 76 à 80)
Bertrand Lévy Il parle de la journée du 4 octobre 1940 où il a vu, sur un mur de Brive (Corrèze) une affiche sur le Statut des Juifs. Il raconte comment le surveillant général de son collège lui a sauvé la vie au cours de l'hiver 1943. Il parle du sentiment de peur. (7 AV 46 et 47)	Nelu Feinstein Il raconte le recensement des Juifs en juin 1941 à Périgueux et la réaction d'un ami policier qui le dissuade de se déclarer comme Juif. Il raconte comment son frère, médecin, est interdit d'exercer par les lois antijuives de Vichy, en 1940. (7 AV 73 et 74)
Les références qui suivent les textes correspondent aux cotes d'archives des enregistrements intégraux, consultables aux Archives départementales de la Dordogne.

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