ALFRED DREYFUS

le Général Alfred Dreyfus
2 juin 2025


130 ans après sa condamnation, et 119 ans après sa réhabilisation, Alfred Dreyfus a été élevé au grade de général à titre posthume, par un vote de l'Assemblée nationale du 2 juin 2025, grade dans lequel il aurait du être rétabli lorsque son innocence a été prouvée et qu'il a regagné les rangs de l'armée en 1906, après douze ans d'infamie et de souffrances.

Charles SITZENSTUHL
Député du Bas-Rhin (Renaissance)
Officier injustement condamné au terme de l'affaire bien connue, le capitaine Dreyfus est innocenté et réhabilité par la Cour de cassation le 12 juillet 1906.
Le lendemain, la Chambre des députés le réintègre dans l'armée au grade de commandant. Mais cette réintégration est incomplète, son avancement est retardé de cinq années. La carrière de ce militaire brillant, promis aux plus belles perspectives de commandement, est alors définitivement brisée.
Cette injustice n'a jamais été réparée. Il est temps de le faire. Le lundi 2 juin prochain, l'Assemblée nationale votera sur l'élévation, à titre posthume, d'Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.
J'ai l'honneur d'avoir été désigné rapporteur de cette proposition de loi, déposée par Gabriel Attal, qui vise à réparer symboliquement la carrière à ce héros français et alsacien.

Brigitte KLINKER
Députée du Haut-Rhin (Renaissance) et questeure de l'Assemblée nationale
La réparation d'une injustice et l'apaisement de notre mémoire nationale.
Par une loi votée hier à l'Assemblée nationale, l'Alsacien Alfred Dreyfus sera désormais Général à titre posthume, grade dans lequel il aurait du être rétabli lorsque son innocence a été prouvée et qu'il a regagné les rangs de l'armée en 1906, après douze ans d'infamie et de souffrances.
La Nation lui rend hommage.

Jean ROTTNER
Ancien maire de Mulhouse et ex-président du Conseil régional du Grand Est
A @mulhouse.officiel Dreyfus veille. Et son regard nous parle encore.
Ce lundi 2 juin 2025, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité pour élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.
Cent vingt ans après son calvaire.
Cent vingt ans après l’humiliation, l’exil, les chaînes.
Cent vingt ans pour que la République, en son nom, dise enfin : « Nous avons compris. »
Ce vote n’est pas un simple hommage.
C’est un acte de mémoire active.
Un signal d’apaisement dans un monde où la vérité se brouille, où la justice semble parfois vaciller.
À Mulhouse, sa ville natale, une sculpture de granit le représente droit, digne, en uniforme.
Il ne crie pas, il ne se plaint pas.
Il attend.
Et son silence nous interroge.
Je m’arrête souvent devant ce monument.
Comme ancien élu, comme citoyen, comme homme.
Parce que cette histoire me touche profondément. Parce qu’elle parle d’honneur sali, de courage discret, de réhabilitation tardive… mais essentielle.
À mes yeux, Dreyfus n’est pas une figure du passé.
Il est une conscience. Pour lutter contre l’antisémitisme.
Un rappel que le combat pour la justice, même solitaire, même lent, finit toujours par trouver un écho.
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