Fabrication des matzoth à Limoges en 1941


Introduction
Fanny DUPUY

En rencontrant Michel Rothé lors des "Rencontres juives" à Brive (en Limousin) en 2014 et  2015, j'ai eu l'occasion d'échanger avec lui sur notre passion commune pour l'histoire de la communauté juive de Limoges pendant la seconde guerre mondiale. C'est dans cet esprit de partage que je lui ai transmis ces documents dans l'idée d'enrichir cette page de l'Histoire que nous partageons. Il m'a alors offert la possibilité de me présenter brièvement et d'introduire ces archives historiques.

Qui suis-je ?
Aujourd’hui enseignante d'Histoire à Limoges, d’aussi loin que je me souvienne (car on me pose très souvent la question), mon intérêt pour le génocide juif remonte à l’enfance. Le procès Klaus Barbie, en 1987, alors que je n'avais que 7 ans, a - je me souviens - marqué ma mémoire, laissant entrevoir l'ombre d'un crime monstrueux que je ne pouvais encore pleinement comprendre. Plus tard, au cours de mes études universitaires d’Histoire contemporaine, à la charnière des années 1990 et 2000, j'ai choisi d'approfondir cette période des plus complexes en m'intéressant particulièrement aux événements qui ont touché ma ville, Limoges.
C’est ainsi qu’au cours de la préparation de mon mémoire universitaire, j’ai véritablement découvert l’histoire de la communauté juive de "Strasbourg-Limoges" pendant la seconde guerre mondiale grâce aux archives locales. C’est à cette époque que j’ai également découvert le site du "Judaïsme alsacien", qui, aux débuts d’Internet, représentait pour moi une véritable mine d’informations.
Alors qu’il n’existait à Limoges, avant-guerre, qu’une très petite communauté juive de familles commerçantes d’origine turques ou alsaciennes, j’ai été frappée d’apprendre que des Juifs alsaciens, évacués au début de la guerre et empêchés de regagner leurs foyers, avaient donné naissance, en s’installant dans cette ville, à une communauté religieuse et intellectuelle inédite, particulièrement structurée et dynamique.
Cette découverte m’a interpellée pour plusieurs raisons : d’abord, parce que ce sujet n’avait jamais été abordé dans mes études ni mentionné dans aucun ouvrage que j’avais pu consulter ; ensuite, parce qu’il ne semblait en subsister aucune trace visible…comme si un voile opaque, celui de l’oubli, avait recouvert cette période, effaçant et masquant les tragédies qui s’en étaient suivies.
Pourtant, à cette même époque, j’arpentais quotidiennement ces mêmes rues où ces familles juives avaient provisoirement vécu, passant devant leurs anciens lieux de vie du vieux centre-ville. Plus troublant encore : ces rues commerçantes – la rue de la Loi où treize familles vivaient en 1941, la place Magnine près de la première synagogue improvisée dans une ancienne imprimerie où vivaient 14 familles juives, les rues des Grandes et Petites Pousses – étaient celles où mes propres ancêtres habitaient et exploitaient leurs bistrots à la même époque. Les avaient-ils connus ou côtoyés ? Les avaient-ils aidés dans les pires heures, ou encore avaient-ils détourné les yeux ? Je ne le saurai jamais… Les derniers témoins vivants ne sont plus là à ce jour. Seuls les murs demeurent en partie…et gardent jalousement leurs secrets.

Mais je m’égare…
C'est ainsi qu'au cours des années 2010, après avoir décroché mon concours d'enseignante, j'ai repris ces recherches qui me tenaient tant à cœur, puis créé ensuite mon propre site lors du confinement entre 2020-2021. Mon ambition était de redonner un visage et une histoire à une centaine d'anonymes tragiquement raflés et déportés fin août 1942 lors de la première grande rafle de "zone libre' qui toucha des milliers de familles juives étrangères.

Mais revenons à notre sujet…
Parmi les personnalités marquantes de cette communauté figurait notamment le rabbin Deutsch, un jeune rabbin venu de Bischheim en septembre 1939 et qui organisa la vie religieuse et l’entraide au sein de cette population grandissante et composite. Aux Juifs alsaciens évacués s’étaient ajoutés des réfugiés juifs français et étrangers ayant fui lors de l’Exode (depuis la région parisienne ou parfois du Nord), parmi lesquels des familles originaires d’Allemagne, d’Autriche et de Pologne qui avaient souvent quitté leur pays plusieurs années auparavant pour échapper aux persécutions.
Le rabbin Deutsch avait notamment créé le PSIL (Petit Séminaire Israélite de Limoges) en 1942, une école religieuse juive qui forma d’ailleurs les élites juives de l’après-guerre - une réalité insolite dans le contexte français de l’époque, qui plus est à Limoges.
Limoges, alors située en "zone libre" et à proximité de la ligne de démarcation, offrait à cette communauté ainsi qu’aux Juifs fuyant la zone occupée un refuge parfois provisoire dans un climat de tensions croissantes. Mais d’autres familles y restèrent tout au long de la guerre.

Analyse historique des documents sur la Pâques juive de 1941
L’étude des documents relatifs à cette communauté juive met en lumière les tensions de voisinage qui existaient à l’époque. L’exemple de la célébration de la Pâque juive, en mars 1941, illustre notamment l’hostilité de certains habitants dans un contexte de guerre et de rationnement. Cette célébration du 28 mars 1941 suscita en effet des jalousies liées au rationnement des matières premières, en particulier de la farine nécessaire à la fabrication des matsoth. Une coalition entre membres des syndicats de boulangers et pâtissiers, appuyée par une lettre de protestation des riverains, donna lieu à des plaintes invoquant des nuisances sonores et des traitements de faveur supposés.
Concernant l’histoire religieuse de la communauté "Strasbourg-Limoges" à l’époque, il faut préciser qu’il existait en fait deux lieux de culte dans la ville. La première synagogue du 28, rue Manigne (improvisée dans le local d’une ancienne imprimerie), devint rapidement trop petite pour accueillir tous les fidèles, notamment en raison de divergences ou du moins de différences entre courants religieux (1). Une seconde synagogue (celle dont il est question ici) , plus grande, fut alors ouverte au 5, rue Cruveilhier au printemps 1940, tandis que la première restait en usage pour une partie de la communauté. Le bâtiment qui abritait la synagogue rue Cruveilhier, a depuis été démoli, remplacé par un centre commercial…De cette page d’Histoire, il ne reste donc rien sinon les documents d’archives et les témoignages.
Quant à lettre du préfet du 2 avril 1941, elle éclaire davantage le climat de l’époque. Elle confirme que la livraison de farine pour les "matsoth"  avait été effectuée de façon réglementaire et validée par l’administration. La farine provenait en effet de l’un des trois centres de fabrication agréés en France et avait été distribuée en échange de "tickets de rationnement". Les accusations de privilège portées contre la communauté juive étaient donc infondées.
Cependant, le préfet, peut-être soucieux de montrer son zèle ou tout du moins de ne pas paraître trop clément envers la communauté juive déjà alors recensée, spoliée et ostracisée fit preuve de vigilance quant aux manifestations religieuses. Il demanda au commissaire de police de surveiller ces célébrations de près, notamment en raison la pétition déposée par les habitants du quartier de la synagogue rue Cruveilhier. Cet épisode illustre donc une hostilité locale qui, bien qu’exprimée sous des prétextes matériels ou réglementaires, reflète un climat plus large de suspicion et de rejet…mais pas forcément d’un antisémitisme général au sein de la population locale comme le souligne P. Plas dans son ouvrage  Enfance juive (2), page 61 : "La question du logement plus encore que celle du ravitaillement nous semble avoir été essentielle et constitue le gros des dénonciations émanant de particuliers. Il suffisait de peu de choses pour perturber des équilibres fragiles : un développement d’activité au plan local….". Cela dit, c’est en se fondant sur l’essor de cette vie associative et religieuse ainsi que "sur les thèmes de l’engorgement du logement que les autorités de répression développèrent localement de l’antisémitisme".
Sources : ADHV (Archives de la Haute-Vienne) 993W544
Fanny DUPUY, Limoges, le 27 mars 2025
  1. Cf. Mémoires du grand rabbin Deutsch : Limoges 1939-1945, Pascal Plas, Simon Schwarzfuchs, Lucien Souny, 2007 - 172 pages, p.17-18 : "Au 5, rue Cruveilhier, les offices religieux étaient moins nombreux [ndrl que dans la synagogue rue Manigne], ils étaient réservés au samedi de 8h30 à 11 heures, ainsi qu’à 16h30 en été et 18h en hiver, mais la capacité d’accueil était bien plus importante - il pouvait y avoir jusqu’à 300 personnes - et c’est là que se célébraient mariages et Bar Mitzvah". C’est le lieu où le rabbin Grunewald, père de l’éditeur, officia parmi le courant des Consistoriaux.
  2. Plas (Pascal) et Kiener (Michel C.) dir., Enfances juives Limousin-Dordogne-Berry, terres de refuge , 1939-1945, préface de Serge Klarsfeld, Le Puy Fraud, Editions Lucien Souny, 590 p., 2006, p.36 et 61
Note de la Rédaction :
L'orthographe des documents présentés a été respectée, y compris les différentes façons d'écrire le nom "Deutsch", les fautes d'accents etc.

A Monsieur le Préfet
Hotel de la Préfecture
Limoges
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Monsieur le Préfet,

Nous avons l'honneur de vous soumettre les faits ci-après exposés

Habitant un immeuble sis rue Cruvrilhier, n° 5 nous formions jusqu'à ce jour un groupe de locataires calmes et de bon voisinage.

Depuis quelques mois ET SANS AUCUN AVERTISSEMENT une synagogue s'est établie au rez-de- chaussée. A l'origine ils ont fait preuve de discrétion, mais depuis quelques semaines ces indésirables ne cessent de multiplier les preuves de sans-gêne et de la plus insoutenable impolitesse.

A ces griefs, il en est d'autres plus immédiatement inacceptables :

Ces jours derniers, après avoir construit un four, dans le but, disent-ils, de fabriquer le pain azyme, ils ont fait venir 200 sacs de farine, puis un pétrin, puis un moteur. J'attire votre attention

Monsieur le Préfet

Sur ce que AUCUNE ENQUETE DE COMMODO ET INCOMMODO n'a été faite avant cette installation, auprès des habitants de cet immeuble ni des voisins des nos 5 & 5bis, où il y a 7 enfants en bas âge et UN cheminot.

La nuit du 27 au 28 mars, à partir de 22 heures jusqu'à 3 heures 1/2 le moteur a marché sans arrêt ; de plus cette même nuit des allées et venues incessantes ponctuées de claquement de portes, continuellement gène le repos général.

Au point de vue des réunions cultuelles, déjà gènantes par le fait que les chants liturgiques commencent chaque samedi à 7 heures, réveillant les jeunes enfants, ainsi qu'un locataire dont le travail s'exerce le plus régulièrement durant la nuit.

Non contents d'apporter une telle somme de perturbations, nous nous sommes aperçus qu'un Israelite, assistant à l'office, urinait dans l'escalier de la cave.

Au cours des mêmes cérémonies, les assistants, encombrent jusqu'aux escaliers empêchant les usagers de circuler librement.

De plus, l'entrée BOUEUSE n'est jamais nettoyée, sauf quand nous en faisons la réflexion au Rabin.

Nous avons l'honneur

Monsieur le Préfet
De vous demander de prendre en considération l'exposé ci-dessus et de vouloir bien y faire donner les suites que vous jugerez utile.

Dans cette confiance, Nous vous prions de croire

Monsieur le Préfet
L'assurance de nos sentiments respectueux.
Le 28 Mars 1941

Voir le document original


Limoges, le 28 mars 1941

Monsieur le Commissaire Central

Pour faire suite à mon rapport signalant la réception par Monsieur DEUTSCH, rabbin à Limoges, de 100 balles de farine, entreposées à la synagogue 5, rue Cruveilher, j'ai l'honneur de vous donner les renseignements supplémentaires suivants :

Le 25 mars 194I, une nouvelle livraison de I00 balles de farine a été faite à la même adresse. Des œufs auraient été également entreposés.

Ces farines étant destinées à la fabrication du pain azyme pour la célébration de la Pâque Juive, les ménagéres voisines se sont émues de ce fait. Elles ne comprennent pas que lorsque la ration de pain vient d'être diminuée, les juifs de Limoges aient obtenu une mesure de faveur.

Cette nouvelle s'étant colportée de porte en porte, c'est la ville entiére qui est en émoi.

D'autre part, des renseignements qui m'ont été fournis par Monsieur DUBOIS, Marcel, boulanger rue François Chénieux, répartiteur des farines pour le département, m'a fait connaitre qu'un four à chaîne pour la fabrication du pain venait d'être construit 5, rue Cruveilher, créant ainsi un commerce nouveau de boulangerie

Les membres du Syndicat de la Boulangerie protestent contre cette création.
De même, les membres du Syndicat de la Patisserie, par le truchement de Monsieur AUTEF, Pâtissier protestent également contre cette concurrence qu'ils estiment déloyale.

Du moment que les Juifs sont autorisés à faire du pain spécial pour la Pâque, ils se proposent de solliciter une autorisation de fabriquer dans leurs patisseries des "cénes" et des "cornues" pour le Jeudi Saint.

Certains manifesteraient l'intention si satisfaction ne leur était pas accordée de manifester pour Pâques devant la Synagogue.
Des incidents regrettables pouvant se produire, j'ai tenu à vous adresser le présent rapport à toutes fins utiles.


Voir le document original


Limoges, le 2 avril 1941

Le Préfet de la Haute-Vienne
à Monsieur le Commissaire Central.


Objet : Activité de la colonie juive à la synagogue rue Cruveilhier.
Réf. Votre rapport 28 mars
P.J. Pétition d'habitants de la rue Cruveilhier.

Comme suite à votre rapport cité en référence, j'ai l'honneur de vous informer que les farines entreposées à la synagogue rue Cruveilhier n° 5, ont été débloquées régulièrement par décision du Ravitaillement Général. Cette marchandise est destinée à la fabrication de pain azyme utilisé contre tickets pour la Pâque juive.

Il n'existe que trois centres de fabrication pour l'ensemble du territoire. Il ne m'appartient pas, dans ces conditions de faire obstacle à ces livraisons qui ont fait 1'objet de décisions de l'autorité supérieure.

Par contre, il importe de veiller à ce que les manifestations religieuses des intéressés ne constituent des causes de trouble pour la tranquillité des voisins ou des co-locataires de 1'immeuble.

Une réclamation collective, que je vous communique, m'est précisément parvenue à ce sujet. Je vous prie de faire une enquête et s'il y a lieu inviter les dirigeants responsables à prendre toutes dispositions pour ne plus troubler la tranquillité du quartier.



Voir le document original


Limoges, le 11 avril 1941

RAPPORT

Le Commissaire de Police du 2ème arrondissement
à
Monsieur le Commissaire Central,


En me référant à votre transmission du 5/4/1941 de la lettre de Monsieur le Préfet de la Haute-Vienne, relative à l'activité de la colonie juive de la synagogue de la rue Cruveilher, dont se plaignent une quinzaine d'habitants de l'immeuble, par une pétition jointe adressée à la
Préfecture.

J'ai l'honneur de vous faire connaître ci-après le résultat de l'enquête à laquelle il e été procédé par mes services.

L'immeuble portant le N° 5 de la rue Cruveilher comporte deux étages et mansardes et posséde une entrée à droite et l'autre à gauche lesquelles communiquent avec les escaliers conduisant aux étages supérieurs.

Le rez-de-chaussée qui comprenait deux vastes magasins vient d'être transformé en synagogue. Dans la cour, partie arrière de l'immeuble, et contre une bâtisse sise dans le fond à droite, un grand hangar existant, a été aménagé pour la fabrication du pain azyme. A cet effet, un four y a été construit et des machines y transportées.

La fabrication dudit pain sans levain, commencée lundi 7 avril doit être terminée pour vendredi soir 11 courant.

Le chef d'atelier, un nommé FRECHE, Roland, né le 6 janvier 1906 à Alger, de nationalité algérienne, biscuitier, 12, rue des Grandes-Fousses à Limoges, y travaille avec son épouse et quatre ouvriers.

A la suite de la location du rez-de-chaussée par le sieur VIROLLE, propriétaire de la maison, demeurant à Masseret (Corrèze), en Octobre dernier, à un sieur BLOCH, Lucien, directeur d'usine d'appareils électriques et habitant rue Jean-Jaurès à Limoges, il avait été convenu, paraît-il, que les locaux cédés serviraient à un entrepôt de marchandises.

Cependant, en février, un four était construit dans l'arrière bâtiment et ce, sans demande d'enquête conmodo et incommodo. Ce four, dont la cheminée émerge au centre du toit incommode par la fumée qu'il dégage, les locataires du 1er étage des deux bâtisses. Il y aurait obligatoirement lieu, si ce four devait être encore utilisé à l'avenir, de réhausser ladite cheminée d'au moins quatre mètres. Il est exact que par suite du bruit des machines qui ont fonctionné pour la première fois au cours de la soirée du 27 et 28 mars, pour un essai, que la tranquillité des habitants de la maison a été troublée. Des observations sévères ont été adressées par mes soins au chef de fabrication lequel m'a promis de faire tout son possible pour que pareil fait ne se reproduise plus, de même en ce qui concerne les bruits occasionnés par le personnel et par le claquement des portes.

J'ai fait demander à l'Officier de Paix de faire exercer une surveillance et dresser le cas échéant, contravention.

En ce qui concerne la synagogue, M. le rabbin DEUSTCH, demeurant 43, boulevard Gambetta que j'ai convoqué, m'a fait part que jusqu'à présent, il disposait d'un local de 50 places, 18, rue Manigne où il tient encore office tous les jours, mais qu'en présence du nombre toujours croissant de fidèles dépassant en ce moment trois cents, tous réfugiés, il s'était trouvé dans l'obligation de se servir du local actuel aménagé en synagogue pour y célébrer son culte les vendredis et samedis seulement. Ces offices sont donnés le vendredi de 7 à 8 le matin ; le samedi de 8 h.45 à 11h.45 ; puis de 14 h.30 à 18 h. (réunion des jeunes) et de 19 h. à 20 h. 45 (conférence religieuse).

Ce ministre officiant laisse entendre que lors de le location des locaux dont s'agit, il avait été arrêté qu'il serviraient d'oratoire et pendant une durée de bail de 3,6 à 9 ans.

J'ai communiqué à M. le rabbin DEUSTCH les doléances des habitants de l'immeuble 5, rue Cruveilher et lui ai demandé à ce qu'il veille pour que les manifestations religieuses qui y sont célébrées ne constituent pas un trouble pour la tranquillité des co-locataires et des voisins et aussi aux mesures d'hygiène et de propreté de l'immeuble, ce qu'il m'a promis de faire sans faillir.


Voir le document original



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